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Ego – L’ultime divinité – Pierre Willequet

Pierre Willequet dévoile dans ses réflexions la complexité du Moi : tour à tour vilipendé comme source de nos crises et célébré comme berceau de notre créativité. Entre fléau et génie, découvrez l’ego sous ses multiples facettes.

Voici quelques phrases extraites de l’ouvrage.

Les  limites de l’ego

« Ego est constamment confronté à ses propres limites, biologiques, sexuelles, affectives ou cognitives qui lui rappellent combien, en définitive, il est « peu de chose », pouvant être balayé par l’apparition d’une pandémie, dévasté par un deuil ou un abandon pour, enfin, se retrouver éjecté du monde social — ou du monde tout court — par les phénomènes du vieillissement et du trépas, inéluctables et connus de tous. » p.118

L’inflation

« L’inflation, comme le terme l’indique, c’est ce qui prend de la place. Beaucoup de place. Elle s’étale en toutes directions et semble n’avoir qu’un seul but : s’amplifier, encore et encore, jusqu’à pouvoir se prouver, à elle-même, qu’elle occupe l’ensemble du paysage : « Voyez-vous, l’inflation nous fait gonfler, on grossit comme un ballon, et on s’envole dans les deux. » [L’analyse des visions p.530]

Ainsi, dans telle ou telle configuration familiale (ou nationale…), il n’est pas rare de rencontrer un individu qui, précisément, s’empare de tout l’espace psychique disponible pour s’y vautrer et prôner, à tort et à travers, l’absolutisme de ses points de vue et exigences. » p.100

L’âme

« L’âme n’est ni rationnelle ni cognitive au sens restrictif du terme ni ne fonctionne selon des logiques de pure causalité. N’importe quel journal de rêves le prouve à chaque page : le foisonnement des thématiques, images, symboles qui le parcourent nous démontrent, d’un point de vue authentiquement scientifique, qu’il s’agit là d’une réalité absolument insaisissable, polymorphe, maniant à l’envi les contradictions les plus absolues, les paradoxes les plus impitoyables et les faux-fuyants de toute nature. » p.344

La mort

« La mort et ses représentations relèvent de la sphère archétypale dans la mesure où primo, le phénomène est universel — tout système organique y étant voué, de la plus infime bactérie à la durée de vie minimale, jusqu’aux arbres multimillénaires que l’on peut contempler ici où là, – et,  secundo, s’inscrit dans l’infinité du temps.

Aux premières lueurs de l’apparition du vivant, du plus élémentaire des organismes, il était présent et son action létale se trouvait déjà engagée. De la même manière, dans dix milliards d’années, la mort sera encore au rendez-vous, que cela plaise ou non à nos fantasmes d’infinie pérennité. » p.125

La complexité de l’être

A propos des trois modalités de l’être : corps, âme et esprit l’auteur indique :

« On se trouve face à une entité incroyablement complexe, subtile, et dotée de processus autorégulateurs qui, constamment, en assurent le fonctionnement correct, c’est-à-dire en adéquation aux exigences du milieu et à ses multiples sollicitations qui l’obligent à se réajuster, à se rééquilibrer face à la somme inouïe de stimuli externes et internes auxquels elle est soumise à jet continu.

L’être humain s’apparente bien, ainsi, à une formidable organisation multivalente et polymorphe, infiniment différenciée, dont l’ensemble des constituants a pour assignation de fonctionner et d’interagir le plus harmonieusement possible, de manière qu’elle puisse accompagner et mener à bien les projets désirs et ambitions qui ne manquent jamais d’advenir, ici ou là. » p.193-194

Une cartographie du psychisme ?

« Lorsqu’on s’attèle à décrire un phénomène psychique, de quelque ordre qu’il soit, on marche sur des œufs et, clairement, on continuera de le faire dans les siècles à venir. Une cartographie « parfaite » de notre activité psychique reste, elle aussi, une vue de l’esprit, même si, du point de vue scientifique, elle demeure forcément un but à atteindre, un Graal derrière lequel galopent nombre de chercheurs, un peu partout dans le monde.

Si l’on affirme quoi que ce soit concernant la psyché, mieux vaut l’énoncer sous forme d’hypothèses, voire de constats, sachant néanmoins qu’ils ne peuvent prétendre au statut de vérité irréfutable, comme malheureusement ce fut le cas de nombreux concepts psychanalytiques qui devinrent, au sein de la communauté psy, une véritable dogmatique. Ce qui est dommage et, surtout, constitue un fourvoiement épistémologique. » p.51

Présentation de l’éditeur

Ce n’est un secret pour personne, l’ego jouit actuellement d’une réputation exécrable. Le développement d’un individualisme forcené l’a propulsé au rang de coupable idéal de tous les malheurs du monde, qu’ils soient de nature écologique, sociétale, religieuse ou autre.

En prêtant l’oreille à ces accusations, on n’hésiterait pas à souscrire au fameux adage pascalien selon lequel, en effet : le Moi est haïssable. Un tel verdict n’est toutefois pas suffisant pour aborder la question. Et, comme c’est le cas pour tout condamné, une étude attentive le concernant est indispensable si l’on veut en cerner les ressorts sous-jacents.

Car ne nous y trompons pas : on ne va pas se passer de l’ego, ni l’anéantir par on ne sait quel tour de passe-passe. Marie-Louise von Franz disait à ce propos : « Il n’y a que le moi conscient qui soit capable de réaliser et d’actualiser le monde psychique. Même cette chose grandiose et divine qu’est le Soi a besoin du moi pour se réaliser. »

Il va donc falloir s’en accommoder, avec la plus grande lucidité possible. C’est à cette tâche que s’attèle le présent ouvrage, en proposant une analyse approfondie des fondements égotiques pouvant amener aux pires débordements, tout autant qu’aux réalisations les plus subtiles, les plus inventives qui soient.

À une époque où le Moi se revendique comme indépassable horizon – ou en tant qu’« ultime divinité » – il est en effet crucial d’en comprendre les origines, tout autant que les fonctionnements les plus récurrents, afin de ne pas en rester dupe tout en saisissant son absolue nécessité.

Éditeur : Cénacle de France – 2023 – 364 pages – ISBN 9782916537306 – 14 x 21 x 2,8 cm

Pierre Willequet

Docteur en Psychologie et diplômé de l’Institut C.G. Jung de Zurich, auteur de nombreux ouvrages, il exerce en France près de Genève. Il participe au programme de formation des analystes proposé par L’antenne romande de l’Institut Jung de Zurich.

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