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Cahiers Jungiens de Psychanalyse no 155 – Juin 2022

Des fins  : tel est le titre du numéro 155 des Cahiers jungiens de psychanalyse (Printemps-Été 2022). La présentation des articles ci-dessous témoigne de la diversité et de la profondeur du thème traité.


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24,6 cm x 17 cm x 1,8 cm – 218 pages

Contenu du numéro Des fins

Éditorial
Sophie Braun, Laurence Lacour, Christian Marnette

Notre rapport collectif au temps durant la pandémie de Covid-19 : fins, monotonie et numérisation de l’expérience
Robert Tyminski, traduit de l’anglais par Laurence Lacour

La pandémie de Covid-19 a eu de nombreuses conséquences psychologiques inquiétantes, notamment une augmentation généralisée des taux de dépression,  d’anxiété et de toxicomanie. Chevauchant ces catégories, d’autres effets psychiques incluent une distorsion collective de notre expérience du temps. Les démarcations traditionnelles du temps ont été suspendues ou annulées pendant la pandémie, et par conséquent, les rituels, les cérémonies et les modalités d’observation du passage du temps ont été déréglés. Les fins, les processus de deuil, le caractère éphémère de la vie, s’en sont trouvés affectés.

L’auteur examine un exemple clinique de deuil non résolu chez un adolescent, qui s’est réactivé parallèlement aux nombreuses pertes imposées par les restrictions sociales et éducatives dues à la pandémie. Se souvenir est devenu problématique dans une période caractérisée par la monotonie et la numérisation d’aspects de plus en plus nombreux de la vie quotidienne.

À l’échelle collective, la « continuité d’existence » –formulation empruntée à Winnicott–, est devenue précaire en raison des effets de la pandémie sur la psyché, parmi lesquels l’apparition d’une relation très troublée au temps comme expérience vécue permettant de définir notre existence.

Mourir pour naître enfin
Sophie Braun

Par l’exploration des traces de la question du suicide dans l’œuvre de Romain Gary, l’auteure tente, non pas de chercher des explications mais de trouver quelques pistes pour aider à penser l’acte de ceux qui mettent fin à leurs jours.

Une plaie impansable : quittée par suicide
Claire Allphin, traduit de l’anglais par Sophie Braun

Cet article traite de l’expérience de l’auteure d’avoir été abandonnée par le suicide de sa mère et de l’effet de ce vécu sur son travail d’analyste, tant dans son cabinet qu’en tant que membre d’institutions.

En s’appuyant sur différents auteurs, l’auteure transpose son expérience sur un plan plus général. Elle insiste sur les effets de la honte et sur les effets du jugement de la société d’aujourd’hui et d’hier. Elle cherche comment trouver du réconfort et sortir de l’obscurité d’un tel abandon. Il existe un désir constant (souvent inconscient) de remplacer l’être perdu.

L’article cherche à aider les analystes et les personnes abandonnées par le suicide d’un proche à comprendre la souffrance et la marque indélébile que cela produit. La compréhension par l’analyste est importante afin de moduler la honte vécue dans cette expérience.

« Des fins »
Henri Peyre

Des fins de séance (ré) créatives…
Patrick Joulain

Cet article étudie un des éléments du cadre de la situation analytique : la fin de la séance, en l’abordant de manière isolée, spécifique et surtout clinique.

Après l’évocation des débats houleux provoqués par Jacques Lacan avec l’introduction du concept de scansion, sont présentés deux courts écrits de Sandor Ferenczi. Puis, plusieurs situations cliniques illustrant tout l’intérêt que nous pouvons porter à ces moments où une séance se termine, temps important de notre travail d’analyste.

Le passage dans tous ses états : de Yama au cabinet de l’analyste
Sylvie Regad

Le mot passage suscite chez l’auteure des associations qui nous emmènent du Livre des morts tibétains à la Nigredo de la cure analytique. Le bouddhisme tibétain nous enjoint à envisager notre être au monde et notre mort à travers le prisme de l’entre-deux. Ce regard permet de cultiver une vision juste et libératrice.

La cure analytique, quant à elle, offre la possibilité de rencontrer nos démons intérieurs et de dissoudre les  représentations mortifères. Les différents passages traversés insufflent de l’incertain, du doute, qui d’insécurisants, deviennent émancipateurs. Un mouvement assurément nécessaire au processus d’individuation.

Est-ce la fin de la psychologie analytique ?
Betty Sacco German, traduit de l’anglais par Samira Richer-Villar

Cet article explore la crise de la psychologie analytique déclenchée par le décalage entre la nature de l’approche jungienne et les tendances collectives occidentales.

Alors que la psychologie des profondeurs est centrée sur le dialogue entre le conscient et l’inconscient pour éclairer la singularité de l’individu, l’épistémè du monde occidental s’oppose à la nature même de la voie jungienne de deux façons. La première est la vision de la psychologie en tant que science mesurable qui a un objectif curatif ; la seconde est le fait que l’Occident expérimente le monde comme une réalité en forme de réseau qui met en avant multiplicité, superficialité, réversibilité, et rationalisation.

Pour tenter de survivre dans un monde qui s’oppose à sa nature, la psychologie des profondeurs s’est efforcée de répondre aux exigences sociales ce qui a eu pour résultat un clivage entre la théorie et la pratique, la première s’occupant des faits objectifs, la seconde incluant les faits subjectifs.

Si la psychologie analytique perpétue ce clivage, elle court à son extinction. Pour vivre, elle devrait assumer son rôle d’ombre collective et exprimer les valeurs que la conscience collective contemporaine a refoulées dans l’inconscient.

La fin de la psychothérapie institutionnelle
Frédéric Gelly

La psychothérapie institutionnelle a dominé la pensée psychiatrique depuis son apparition à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Après avoir présenté le contexte historique de son développement et ses concepts fondateurs, nous présentons les modèles qui ont aujourd’hui pris sa place. Avant de proposer des pistes de réflexions sur les fondements sociaux de ce profond changement de paradigme.

Dire adieu à la maison de l’enfance
Sophie Carquain

Il était une fois… des fins et des faims défuntes
Ève Pilyser

L’auteure se penche sur des fins de contes célèbres, restées dans l’oubli. Faisant le choix d’une lecture littérale, et non projective, elle met en exergue les sentiments contre-oedipiens parentaux en jeu dans ces récits. Sentiments dont l’occultation dans les théories psychanalytiques est à la mesure de ces quelques fins, parmi d’autres.

Cette approche découvre d’autres faims, sur un versant archaïque où le pulsionnel et l’alimentaire se confondent, éclairant la compréhension de l’anorexie mentale à partir de la problématique oedipienne transgénérationelle qui la soustend. À la toute fin des faims, c’est la question de l’individuation au féminin qui s’invite sous un jour inédit…

La retraite comme Odyssée
Anasthasia Blanché

Lorsqu’arrive le temps de la retraite, qu’elle soit fort attendue ou redoutée, dans le contexte social et politique actuel, le sujet est confronté à un remaniement identitaire profond. Il est invité à redéfinir et décliner autrement son rapport à l’espace, au temps, à soi, aux autres et au monde, dans la nécessité de retrouver un nouveau sens à sa vie.

Comment exister sans le travail ? En suivant l’odyssée d’Ulysse, héros de l’aventure humaine, nous aborderons les questions délicates qui surviennent de la retraite à la fin de la vie. Comment se séparer de la « maison-mère », renoncer à son identité sociale en devenant « personne », ne pas être envahi par les tentations d’isolement,  d’autodestruction, de refuge dans le passé et de perte du sens de la vie alors que la jeunesse disparaît et que nous sommes confrontés à notre finitude ?

Des épreuves nous attendent, mais avec un bon guide, il est possible de naviguer en évitant les principaux écueils qui jalonnent la route, et en apprenant, à chaque épreuve, une nouvelle forme d’intériorité.

Énergie et lenteur
Aimé Agnel

Un patient ne peut supporter ni la fin d’un film, ni celle d’une séance. En fin d’analyse et en profonde régression, il fait des rêves surprenants – pour lui, très déterminants – d’hommes feuilles vivant au ralenti, sur le tempo régulier de la sève et les rythmes calmes, riches en énergie, du monde végétal.

L’inachevé
Fabienne Neuquelman-Denis

Loin d’une vision psychopathologique réductrice, l’inachevé est envisagé par l’auteure successivement à travers l’esthétique japonaise, l’architecture mésopotamienne et le processus alchimique du Mysterium Conjunctionis. C’est un rêve qui guide la réflexion et met en avant le rôle de l’esprit dans la rencontre avec les réalités archétypiques. L’inachevé qui est invitation et ouverture y apparaît intrinsèquement lié à l’expérience jungienne de l’inconscient et de l’inconnaissable.

La fin d’une amitié captivante
Flore Delapalme

La mort de La Boétie, vécue comme un arrachement par Montaigne au point qu’il ne se sentait plus vivre qu’à demi, lui a cependant été salutaire. La disparition de son ami lui donne toute latitude pour se mettre à son œuvre et faire retour sur lui-même. Tandis que le travail d’écriture le recentre, Montaigne se dégage du mélange d’âmes qui l’unissait à La Boétie et récupère la part de lui qu’il lui semblait avoir perdue depuis que son ami n’était plus. Rien moins que sa moitié. Désormais, tout en haut de sa tour, Montaigne vit en bonne compagnie, on l’entend parler à quelqu’un. Il s’entretient avec son âme.

De la fin de l’analyse à la fin de la vie, le symbole toujours
Mariette Mignet

La mort comme but ultime se prépare-t-elle dans l’inconscient ? Les différentes fins qui nous sont données à vivre, comme par exemple la fin de l’analyse et la fin d’être analyste, sont-elles ou non des sortes de préparation à la fin ultime qu’est la mort ? Le besoin de créer des images symboliques, aussi bien pour ceux qui restent que pour celui ou celle qui va partir se présente comme une manière de vivre face à la mort.

Finir – Trahir ?
Élisabeth Conesa

L’auteure évoque ce que fut la fin de son travail d’analyste à la lumière d’un épisode de sa vie datant de plus de quarante ans. Cet épisode qui avait été particulièrement déstabilisant fut reconvoqué avec une reviviscence émotionnelle d’une intensité surprenante et instructive pour éclairer cette fin de travail.

Hommage à Claire Dorly (1946 – 2021)
Karen Hainsworth

Hommage à Hester McFarland Solomon (1943 – 2021)
George Bright

Bloc-notes
Olivier Cametz

Revue des revues
Laurence Lacour

Juillet 2022

A lire également

Présentation des numéros suivants des Cahiers Jungiens de Psychanalyse sur le site EFJ :

Ouvrages :


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