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Les images archétypiques dans les rêves, les reconnaître

De généreux échanges ont été au cœur de ce séminaire des 19 et 20 octobre 2019. Chacun a apporté de nombreux rêves, ce qui nous a permis de les partager et d’observer la richesse des messages véhiculés.

Nous avons appris à reconnaître les images archétypiques et à établir des liens avec des contenus plus personnels.

Sans entrer dans l’interprétation approfondie de chacun des rêves et dans le respect de la charte de confidentialité qu’impose ce type d’échange, voici quelques exemples de rêves.

Les participants ont accepté de les présenter, seuls certains détails ont été modifiés pour respecter leur anonymat.

Coup de poignard dans le dos

Un rêveur, aventurier au long cours, ayant traversé de nombreuses épreuves, dont certaines l’ont amené aux portes de la mort, propose le premier rêve dont il se souvient, alors qu’il avait 6 ou 7 ans.

« Je marche dans la rue la nuit avec mes parents, légèrement derrière eux. Soudain, un homme à la peau sombre surgit derrière moi d’une porte d’immeuble sur ma droite et me poignarde dans le dos, je tombe à terre et appelle mes parents d’une voix défaillante « attendez-moi », ils se retournent et me regardent en souriant, les yeux brillants, tout en continuant à s’éloigner. Il me semble me rappeler qu’un réverbère éclaire la scène. »

La fourchette en or

Le même rêveur, qui explore et analyse ses rêves depuis de nombreuses années, partage le rêve qui lui a été donné dans la nuit précédant la deuxième journée de stage.

« Je me trouve dans une sorte de taverne avec des gens que je connais, plus ou moins amis. Il est question d’un homme avec qui je suis en relation et que petit à petit mes compagnons soupçonnent d’être d’extrême droite. Je conteste, leur demande de définir leur jugement, précise certains engagements de l’homme, anti-raciste, anti-capitaliste, mais les autres n’en démordent pas, une sorte de leader en bout de table sur ma droite en particulier.

A un moment, je remarque la présence sur la gauche d’un groupe qui me semble pour sa part plutôt fascisant, crânes rasés. Je vois alors le bras d’un homme de ce groupe passer discrètement devant mon voisin de gauche puis au-dessus de mon assiette, pour essayer de se saisir de ma fourchette en or à droite de l’assiette. J’attrape vivement sa main, passe mes doigts entre les siens et la tords en arrière. Je considère alors l’homme, son crâne rasé, torse nu il me semble, plus musclé que moi, mais je ne cède pas.

A ce moment, un des compagnons de mon groupe, assis en face de moi prend ma fourchette en or et la tend délicatement à l’homme, qui la saisi de sa main libre et l’utilise pour se curer une petite plaie ronde au genou droit. Je proteste. »

Au milieu de ces forces antagonistes, la fourchette en or représente la clef du rêve et son point de basculement.

Évacuation d’une pieuvre

Une participante partage son expérience inouïe et fulgurante, à laquelle elle n’était pas préparée, qui a retourné sa vie. Cette expérience l’a amenée à s’isoler, à visiter les figures qui se sont présentées à elle, à découvrir des éléments « toxiques » issus de sa lignée familiale. Éclairée par ces nouveaux contenus, elle voit sa vie et son environnement se transformer. Elle nous fait partager ses découvertes à partir de l’un des rêves qui a participé à cette transformation :

« Je me trouve dans un espace vert, comme une aire de repos. Je suis assise sur un banc à coté d’une jeune fille et face à moi, se trouve mon mari, de dos. J’ai les jambes écartées et je vois entre mes jambes des tentacules, comme celles d’une pieuvre. Je sais que je dois évacuer tout cela, sachant que je prends le risque de mourir. Je prends la décision de le faire, je tire sur les tentacules et tout tombe à mes pieds. Tout ce qui a été expulsé gît à même le sol, définitivement expulsé, sans vie. La jeune fille interpelle mon mari, il se retourne et découvre la scène, il a un visage de mort vivant ».

Ce rêve a été vécu comme une libération.

Un agenda surchargé

Une participante, qui exerce une activité libérale qui lui laisse peu de temps, expose le rêve suivant :

« J’habite une grande maison, encore plus grande que celle que j’occupe actuellement. Je découvre alors que tous mes patients sont là pour leur séance, je me dis : qui m’a foutu un « bordel » pareil dans mon agenda, je pense qu’il vaut mieux commencer mes consultations même si certains devront attendre.

Je décide de recevoir en premier un jeune homme, encore adolescent, au visage inconnu. Celui-ci m’indique qu’il a déjà eu son rendez-vous avec monsieur X. Dans la vie monsieur X est mon chauffagiste, il est né dans le même village que moi, dans un pays étranger. Cet homme est fort, consciencieux, travailleur, mais pris par la tradition. »

Nous voyons dans ce rêve l’importance du masculin [Animus] qui se présente sous les traits d’un jeune homme au visage inconnu, lui même en lien avec un homme connu de la rêveuse, exerçant un métier manuel alors que la rêveuse s’investit dans un tout autre domaine.

L’imagination active

Au-delà du cadre strict des rêves, l’un des participants partage sa relation à l’inconscient à partir de l’imagination active, il accepte d’en livrer un court extrait.

« Une couleuvre se met à arpenter le sable. Elle est autour de ma tête. J’avoue que je n’en mène pas large. Cela à beau être une couleuvre, je ne suis pas un passionné ni un fanatique de ce genre de bestioles. L’aller-retour de sa langue bifide n’est pas d’un contexte ni d’un contact très agréable.

Une sensation de violence voudrait s’emparer de moi pour m’emparer de cet animal et le supprimer de ma vue, et mes mains sont dans le sable, et voilà que cet animal descend dans ce trou et se colle contre mon dos, la tête contre mon cou. J’en ai froid, la femme qui m’accompagne [Anima] me dit : « Incorpore cet animal à toi. Fais rentrer son énergie, sa corporalité en toi. Fais-la passer de ton dos à tes mains. Toi-même tu es serpent » […]

Il n’y a plus de peau sur mon visage, c’est une peau de tête de mort. Je suis comme ces squelettes que l’on voit dans les salles de médecine, dans les écoles quand on apprend l’anatomie. J’ai l’impression que plus je me transforme, plus je descends en terre, plus mes pieds ont froid. Il est vrai que je n’ai pas grand-chose sur moi […]

Le paysage et mon état viennent de changer. J’arrive sur une terre, un espace nouveau. Je suis en même temps sous terre et même temps sur terre. Je sens comme des présences vivantes qui m’entourent, elles ne parlent pas, mais leur présence et la chaleur de leur cœur sont vivantes, je le perçois, je sens ses présences qui se déplacent, je sens un espace vivant qui les accompagne. Une sorte de densité qui est autour d’elles. Je ne fais pas encore partie de leur univers. »

Nous retrouvons ici un cheminement et une confrontation, à partir d’éléments différents, que l’on retrouve dans le Livre rouge de Jung. Il est à noter que l’intervenant n’a pas lu le Livre rouge et qu’il a une totale confiance envers le processus de transformation auquel il accorde une très grande importance.

Voir le contenu du prochain séminaire Que disent nos rêves ?

Les éléments ci-dessus donnent un aperçu de la richesse des échanges. Ils ont été recueillis par Chantal Armouet et Jean-Pierre Robert, animateurs du séminaire.

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