Jung distingue symbole vivant et symbole mort. Tant qu’un symbole est vivant il est la meilleure expression possible d’un fait.
La différence entre signe, symbole et allégorie
Jung différencie signe, symbole et allégorie.
Pour le signe, il donne l’exemple de la roue ailée d’un employé de gare suisse. Cette roue ne symbolise pas le chemin de fer, elle n’est que le signe d’appartenance à cet organisme. De plus, il s’agit d’un fait connu ne laissant aucune place à d’autres significations.
Voir dans une analogie, ou une désignation abrégée d’un fait connu, une expression symbolique, c’est, pour Jung, de la sémiologie. Si on transforme en métaphore ce fait connu, c’est de l’allégorie.
Le cycle de vie du symbole
Tant qu’un symbole est vivant il est la meilleure expression possible d’un fait. Pour le rester, il doit être à la fois gros de signification et expression suprême de ce qui est pressenti mais non encore reconnu.
Quand le sens devient parfaitement clair et que l’on a trouvé la formulation qui rend le mieux compte de la chose cherchée, attendue, ou pressentie, le symbole meurt. Il n’a plus qu’une valeur historique.
Pour qu’un symbole reste vivant, l’intellect critique ne doit pas en venir à bout, sinon il est réduit au rôle de signe conventionnel.
Le fait qu’il y ait des controverses sur ce que signifie ou ne signifie pas une expression symbolique témoigne de sa vitalité.
Le symbole selon Jung
Jung nous dit à propos des symboles, Les types psychologiques, page 473 :
« [Le symbole n’est] ni rationnel ni irrationnel. D’une part accessible à la raison, il lui échappe d’autre part, puisqu’il est composé, à côté des données rationnelles, de celles, irrationnelles, qui viennent de la pure perception interne et externe.
Par son côté divinatoire, par sa signification cachée, le symbole fait vibrer la pensée autant que le sentiment ; sa singulière plasticité le revêt de formes sensoriellement perceptibles qui excitent la sensation autant que l’intuition.
Le symbole vivant ne peut apparaître dans un esprit obtus et peu développé, car celui-ci se contentera du symbole déjà existant, tel que le lui offre le traditionnel. »
Une partie des textes et des citations sont extraits de la page C.G. Jung, mandalas et symboles.