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Complexité de la vie à deux

Pas de formule magique
« Mon but n'est nullement de proposer la formule magique du bonheur conjugal. Non seulement je ne la possède pas, mais de plus je ne crois pas qu'il y en ait une. Au lieu de m'évertuer à inventer des systèmes qui rendraient l'aventure plus facile, j'essaie de dégager le sens des difficultés. Je m'attache à rendre visibles certains conditionnements en espérant que leur connaissance permette de les dépasser.  » (a, p16)

« Je ne prétends pas posséder la vérité vraie, comme on dit. Pour moi, la vérité est ce qui fonctionne dans la réalité d'une vie. Elle est toujours relative au contexte global. » (a, p18)

« Je ne connais pas le chemin qui mène à coup sûr en dehors du champ de bataille. Je sais seulement d'expérience que l'effort de se tourner vers l'intérieur assidûment, de réfléchir sur ce qui se passe en soi, d'examiner les mouvements de sa vie sans les juger et de tenter de se réconcilier avec soi-même, ses parents et tous ceux qui partagent notre vie devient source de sérénité et donne lieu à de grandes joies. Il fait que la souffrance et les drames ont beaucoup moins d'emprise sur nous et que la vie est beaucoup plus agréable à vivre.» (a, p18)

L'animus et l'anima mènent le bal
« En réalité Elle et Lui ne sont pas seuls sur le canapé du salon. Ils ont des compagnons intérieurs qui mènent le bal des attirances et des répulsions à leur insu. Il s'agit de l'animus et de l'anima. Nous pourrions dire que dès la puberté un archétype s'active en nous pour nous aider à nous séparer de nos parents et à poursuivre notre vie psychologique par nous-mêmes en pleine autonomie. Sa trace est visible dans le fait que chaque être humain porte en lui une représentation plus ou moins claire du partenaire idéal. Cette image le fait rêver, fantasmer et courir après l'amour pour former un couple. » (a, p55)

« Tout se passe comme si l'animus et l'anima nous lançaient dans l'aventure de l'amour mais que leur véritable fonction était d'être reconnues comme des dimensions intérieures de nous-mêmes. Car en réalité nos partenaires ne pourront jamais incarner cette part manquante. Voilà ce que les échecs amoureux nous font comprendre peu à peu. » (a, p56)

Être unis en continuant d'être deux
« ... le nouvel enjeu sur le plan de l'intimité ne se pose plus en termes de sacrifice de l'un pour l'autre mais bien de la façon suivante : être unis en continuant d'être deux individus à part entière, être deux sans cesser d'être unis. » (a, p29)

« Les êtres qui aiment au point de se perdre ne s'aiment pas suffisamment. Ils ont oublié la seconde partie du précepte chrétien qui dit : "Aime ton prochain comme toi-même !" Une identité saine repose sur une saine estime de soi. La confiance en soi, la valeur que l'on s'accorde, tout est là ! L'amour de soi permet de s'autoriser à être soi-même sans attendre l'approbation des autres, à rechercher et à expérimenter ce qui nous attire et nous fait plaisir sans jugements. Bref à se permettre d'exister, de respirer à l'aise et de prendre la place dont on a besoin pour évoluer, tout en respectant celle des autres. » (a, p40)

« Ainsi, il ne saurait y avoir d'intimité avec l'autre sans intimité avec soi-même. C'est là l'ampleur de la révolution amoureuse qui sera accomplie par les générations qui viennent et à laquelle nous pouvons déjà participer si nous consentons à la crise et aux enseignements qui en découlent. » (a, p266)

Retrait des projections
« Pour la mère comme pour le fils, pour les femmes comme pour les hommes, il s'agit de sortir de la projection sur l'autre de nos parties noires et de consentir à ce que l'on déteste le plus comme étant une dimension de soi. Ce n'est qu'ainsi qu'on récupère l'énergie de tels complexes, qu'on se met à l'abri des passages à l'acte brutaux et qu'on cesse de choisir des partenaires qui incarnent nos pires démons parce que nous ne voulons pas les exorciser.» (a, p170)

« La prise de conscience de la nécessité de se prendre en charge parce que l'amour ne nous sauvera pas invite à dégager l'autre de nos exigences. Il s'agit d'arrêter de lui demander de se plier à l'image idéale de l'homme ou de la femme que nous portons. Les projections de l'animus et de l'anima doivent être retirées. Le retrait des projections s'avère le seul moyen de récupérer son pouvoir personnel et de toucher son être fondamental. Pour arriver à connaître l'essence de son identité, un être doit absolument accepter la part d'ombre qu'il porte. Tant qu'il vit dans l'illusion de sa projection, on ne peut pas parler de progrès psychologique ou même spirituel. » (a, p272)

« Le travail de retrait des projections s'appuie sur une communication authentique qui engage les partenaires au lieu de les opposer à travers blâmes et jugements. En développant sa capacité de communiquer, un couple peut devenir un élément de libération et de connaissance de soi. Les perceptions de l'autre et ce qu'il vit par rapport à nous peuvent aider à dépasser certaines limitations. » (a, p275)

La seule solution réside dans l'intériorité
« ... le nouvel enjeu posé par le contexte contemporain me semble le suivant : comment pourrait-il y avoir intimité avec l'autre s'il n'y a pas intimité avec soi ? Le rapport amoureux y apparaît non seulement comme une magnifique occasion de travail sur soi, mais également comme un pont pour une communion avec l'autre et l'univers. » (a, p17)

« Dans un monde qui change tellement vite, la seule solution réside dans l'intériorité, là où les choses ne changent pas aussi rapidement. Confrontés que nous sommes à tant de changements et d'instabilité, il faut rechercher et cultiver en soi ce qui dure, ce qui est permanent. En stabilisant dans son être le plaisir de vivre et d'exister, on commence à toucher à l'immortalité de sa propre essence. Je parle ici de l'expérience d'un appui intérieur dans une profondeur d'être qui à la fois embrasse, contient et dépasse la contingence de notre vie actuelle. » (a, p280)

En guise de conclusion
« Passer d'un monde où je suis tout pour l'autre et où l'autre est tout pour moi à un monde où j'aime que l'autre existe et où, finalement, j'aime exister, le défi est là. L'amour émotif est un amour de réactions et d'actions toutes inscrites dans la passion et les jalousies. Mais l'amour du cœur est un amour fondé dans la joie, la joie profonde d'exister et de voir l'autre exister. Cet amour existe dans l'amour de soi et dans l'amour de la vie en soi et dans l'autre.» (a, p281)

(a) Guy Corneau, N'y a-t-il pas d'amour heureux ? Robert Laffont, 1997

Guy Corneau

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