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Michel Cazenave a découvert Jung dans sa 21eme année, "par nécessité et par hasard".
Voici quelques phrases extraites de son livre : "A la rencontre de Jung ... Oui, bien sûr, dans mon cas, dans la mesure où, depuis mon adolescence, je n'aurai cessé d'aller en effet à sa rencontre, et de creuser ce qui me paraissait le sens le plus profond de son oeuvre."
"Le Jung que je présente ici est donc celui que j'ai compris selon les aléas de mon existence. L'on entendra dès lors pourquoi je mets moi-même tellement en jeu dans les pages qui suivent - ce qui me semblait le minimum d'honnêteté nécessaire - de sorte que le lecteur puisse y apporter toutes les corrections qu'il jugera utiles par rapport à ses propres expériences intérieures."
"J'ai donc parfaitement conscience que je donne ici un aperçu de Jung d'après Cazenave, tout autant que je dresse un tableau de Cazenave d'après Jung. Mais comment faire autrement ?"
Michel Cazenave nous confie également : "Au vrai, ce ne fut pas si facile que j'avais cru d'entrer dans une oeuvre si touffue, et dans laquelle, tant elle a évolué au cours des années, il est parfois malaisé de se retrouver."
L'auteur rend hommage à son ami indéfectible Pierre Solié : "J'ai l'air de faire le malin, j'en suis parfaitement conscient, mais je ne le fais pas tellement de fait - et on l'aura vite compris, lorsque j'aurai franchement avoué que ma compréhension de Jung est largement tributaire du compagnonnage que j'ai vécu avec l'un des plus brillants (et profonds) analystes français qui s'en réclamaient voici plus d'une vingtaine d'années - à savoir, nommément, cet homme singulier et extraordinaire que fut mon ami Pierre Solié." Quelques lignes plus loin il ajoute : "Et de toute façon, Pierre Solié m'a certainement appris de la sorte à ne jamais me contenter de ce qu'on rapporte sur Jung, mais à aller vérifier dans les textes - et surtout, oui, surtout, à ne jamais rien accepter que je ne l'aie vécu au plus profond de moi-même..."
Michel Cazenave conclut : "Comme si la leçon la plus authentique de Jung (mais n'est-ce pas ainsi qu'il l'entendait ?) résidait en ceci que l'on devait se détacher de lui quant à l'écume des choses pour être d'autant plus fidèle à l'aventure même de la vie ; que l'on devait l'ouvrir à tous les vents de l'esprit (qui souffle où il veut, c'est bien connu!); et que, au plus profond du fond du fond des choses, on ne saurait être son disciple qu'on ne se soit, selon ses capacités, affranchi de lui, et qu'on n'ait pris son envol pour... on ne sait quelle destinée, ou quelle vocation."
Éditions Oxus Littérature, 128 pages
Michel Cazenave à la rencontre de Carl Gustav Jung
Jung revisité (Tomes 1 et 2)
C.G. Jung : le divin dans l'homme
Histoire de la passion amoureuse
Et sous sa direction l'Encyclopédie des symboles
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