Les Essais sur la symbolique de l'esprit viennent clore la trilogie entamée par La Vie symbolique ; Psychologie et vie religieuse puis L'Âme et le Soi : Renaissance et individuation, dernier cycle des publications de Jung quant à la fonction religieuse de l'inconscient.
On y trouvera deux textes parmi les plus importants de C.G. Jung, celui
sur l'Esprit Mercure d'une part, celui sur l'interprétation
du dogme de la Trinité de l'autre. A travers ces deux études, en
effet, l'une principalement fondée sur la figure du spiritus
rector de tout travail alchimique, l'autre sur l'un des mystères
centraux de la révélation chrétienne, Jung dévoile les fondements les
plus certains de sa position envers les phénomènes religieux : ni
approbation béate comme on l'a cru souvent, ni croyance en une sorte de
sacré nébuleux auquel il suffirait de s'abandonner pour goûter aux
extases de l'âme. Au contraire.
Comme Walter Otto l'avait bien fait ressortir, toute "manifestation sacrée" est à double tranchant et si l'imago Dei peut s'y donner à voir, c'est tout autant la puissance du Mal que l'on peut y découvrir. D'où l'exigence de tout un travail intérieur, d'une ascèse à proprement parler, que guide la lumière de la raison, sous peine de tomber dans l'aliénation de soi-même et, à la limite, par submersion sous l'inconscient, dans la psychose.
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