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Dialectique du moi et de l'inconscient

La confrontation avec l'inconscient passe par l'étude des rêves et des fantasmes. Ceux-ci nous renseignent sur l'attitude de notre "moi" mais également sur la dynamique de l'inconscient. Jung distingue l'inconscient personnel (matériaux refoulés, éléments qui appartiennent à la vie du sujet mais qui sont passés provisoirement en dessous du seuil de la conscience) et l'inconscient collectif, commun à l'ensemble des hommes.

Les archétypes qui sous tendent l'inconscient collectif ne sont pas des représentations héritées, mais des structures préformées de notre psychisme capables d'animer les matériaux qui composent la vie d'un individu. Jung rappelle  que «la vie psychique, dans son processus évolutif - comme tout processus d'ailleurs -, n'est pas simplement un déroulement conditionné de façon causale ; elle est aussi une démarche orientée vers une certaine fin, à laquelle elle tend ; la vie est aussi finalité».

Achat du livre Dialectique du moi et de l'inconscient (CG Jung) Dialectique du moi et de l'inconscient (carl gustav jung) Au cours de la prise de conscience des matériaux inconscients deux attitudes contradictoires prévalent généralement : d'un côté il y a ceux qui prétendent tout connaître, de l'autre tous ceux qui se sentent écrasés par les contenus de l'inconscient (avec entre les deux toute une gamme de nuances). La partie est difficile «car il s'agit du rapprochement et de la fusion de deux sphères qui jusque-là étaient anxieusement maintenues séparées l'une de l'autre, la sphère inconsciente et la sphère consciente». La nature humaine est composée de beaucoup d'ombre.

Jung rappelle que «l'individu n'est pas seulement un être particulier et isolé de façon absolue mais aussi un être social. [...] Chaque être humain vient au monde avec un cerveau hautement différencié, qui le rend apte à une vie mentale très riche et très variée, avec des possibilités de fonctionnement mentaux qui ne sauraient procéder ni dans leur acquisition ni dans leur développement de l'ontogénie».

Le Moi conscient s'identifie tout d'abord avec la persona. A l'origine la persona désignait le masque que portait le comédien et qui indiquait le rôle qu'il jouait. Ce masque fait penser aux autres et à soi-même que notre être est individuel : il n'en est rien, il s'agit d'un simple artifice, un compromis. L'identification aux diplômes, au rôle social, au titre honorifique sont autant d'éléments qui participent à la constitution de la persona.

La désidentification d'avec la persona expose l'individu aux contenus de l'inconscient ; c'est une phase critique. Jung nous dit : «l'énergie de l'inconscient ne peut être soustraite à celui-ci que  très partiellement : en effet, il reste toujours actif et efficace, pour l'excellent motif qu'il renferme et constitue lui-même la source de la libido dont émanent les éléments psychiques qui font notre vie. [...] Personne ne peut retrancher arbitrairement de l'inconscient la force agissante et créatrice».

La voie de l'individuation  permet à un être de devenir réellement ce qu'il est au plus profond de lui-même : il s'agit de la réalisation du Soi. Jung écrit : «L'individuation n'a d'autre but que de libérer le Soi, d'une part des fausses enveloppes de la persona, et d'autre part de la force suggestive des images inconscientes». Il s'agit d'un processus spontané, qui se déroule en chaque homme, la plupart du temps de manière souterraine.

L'anima (l'animus chez la femme) s'oppose à la persona. Chez l'homme, l'anima est projetée sur la personne d'une femme, qui se voit attribuée alors toute une série de qualités, qui en réalité appartiennent au sujet. Chez la femme les choses se présentent sous un jour différent, l'animus «est quelque chose comme une assemblée de pères ou d'autres porteurs de l'autorité, qui tiennent des conciliabules et qui émettent ex cathedra des jugements "raisonnables" inattaquables».

Une véritable confrontation - explication - avec l'inconscient est nécessaire. De nombreux exemples à l'appui, Jung nous livre «les techniques de la différenciation», en particulier la prise en compte des matériaux issus du monde des rêves et des fantasmes.

Le dernier chapitre de ce livre nous donne un aperçu du centre de notre personnalité, le Soi : «Ce quelque chose qui est tout nous-même, nous est à la fois si étranger et si proche qu'il nous reste inconnaissable ; tel un centre virtuel d'une complexion si mystérieuse qu'il est en droit de revendiquer les exigences les plus contradictoires, la parenté avec les animaux  comme avec les dieux, avec les minéraux comme avec les étoiles, sans même provoquer notre étonnement ni notre réprobation. Ce fameux quelque chose exige tout cela et nous n'avons rien en main qui nous permettrait de nous opposer légitimement à ses exigences, dont il est même salutaire d'écouter la voix».

Traduction Roland Cahen, éditions Gallimard, 288p.
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