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Entretien avec Jean-François Alizon – Jung et le christianisme

Jean-François Alizon, théologien de formation, a été président de l’association jungienne de Strasbourg. A l’occasion de la sortie de son livre Jung et le christianisme, il a accepté de répondre à nos questions.

Editions Empreinte Temps présent
14 x 21 x 2,5 cm – 304 pages

EFJ : Votre ouvrage Jung et le christianisme est sous-titré Un regard neuf. Quel est ce regard  ?

Jean-François Alizon Pour la plupart de nos contemporains, être chrétien, c’est adhérer à une foi qui se définit par un contenu de croyance, un credo. C’est affirmer l’existence de Dieu dans un au-delà et la résurrection des morts à la fin des temps.

Pour Jung, cette compréhension métaphysique de la réalité est datée, elle relève d’anciennes images du monde incompatibles avec nos connaissances scientifiques. Elle ne tient pas compte des découvertes des sciences humaines, en particulier celle de l’inconscient.

Guidé par son vécu profond et celui de ses patients, Jung est poussé à élaborer une autre vision de la foi comme relation avec une instance intérieure créatrice, qu’il nomme le Soi. Il est donc amené à traduire les données bibliques et les grands enseignements du message évangélique en termes d’expérience intérieure.

Ce travail de traduction redonne une nouveauté à ce message, non seulement dans sa formulation, mais parce qu’il permet à chacun de trouver par son expérience personnelle ce qui restait la plupart du temps une donnée venant d’une autorité ecclésiale.

Vous insistez sur l’importance du symbole  ?

L’élément central de cette traduction, c’est le symbole, que Jung définit comme une production spontanée de l’inconscient. Il peut être une image, une parole, ou une parabole. Il peut advenir dans les rêves, dans la méditation, ou dans toute expérience qui nous met en relation avec notre intimité profonde.

Jung est amené à définir deux types de fonctionnement de la pensée, l’un rationnel, dirigé consciemment et efficace dans le monde, l’autre analogique ou symbolique, spontané et exprimant la vie de l’âme. Le premier est une conquête récente de l’esprit humain, le second vient du fond des âges. Le langage religieux est un langage symbolique, et doit être pour Jung interprété comme tel.

Tous les textes religieux, bibliques ou ecclésiastiques, doivent être compris comme symboliques. Ils expriment des réalités de l’âme et non des vérités du monde qui nous entoure. Ce point de vue est libérateur, car il nous libère de toutes les lectures simplistes de la Bible, en ouvrant à une compréhension mythique des récits de la Genèse ou de l’Apocalypse par exemple.

Comme le symbole est issu de l’inconscient, en pratiquant ce travail d’interprétation, on se relie à l’inconscient de ceux qui ont écrit les textes anciens. On peut alors participer de la même expérience. Ce point de vue donne aussi accès à la liberté de l’interprétation des dogmes du Christianisme. Par exemple : qu’est-ce que le Saint-Esprit ? De quoi la colombe ou la flamme sont-elles le symbole ? Quelle réalité psychique désignent-elles ?

Vous dites «  Jung reste avant tout un médecin, non un théologien  »  ?

Oui, Jung a été dans sa jeunesse médecin à l’hôpital psychiatrique de Zürich. Sa préoccupation est de soigner, non d’élaborer un discours théologique. Son intérêt pour les symboles religieux vient du fait qu’à certains moments de la cure, dans des rêves, de grandes figures remontent de l’inconscient.  Elles ont un caractère «  numineux  », du latin numen  puissance divine. Elles ont un pouvoir guérisseur car le patient est alors irrigué par une nouvelle vitalité.

Jung constate aussi que très peu de catholiques vraiment pratiquants viennent le consulter, car le rituel exerce sur eux une action thérapeutique. Revivre la mort et la résurrection du Christ a un effet libérateur. Il retrouve des expériences comparables dans le parcours de patients agnostiques. La guérison est venue directement de l’inconscient, par l’activation de cette symbolique.

Jung est donc amené à étudier de près les mythes et les rituels. Ils peuvent mener l’individu vers sa vérité profonde, car ils viennent de l’inconscient collectif où les grandes religions du monde ont puisé leurs symboliques. Mais Jung ne le fait pas pour professer une Vérité. Il refuse la position de gourou, ou d’interprète de textes sacrés. Chacun doit suivre sa voie propre, qu’il est amené à découvrir par ses propres rêves et la découverte de ses profondeurs.

On a conclu souvent que Jung était un mystique ?

Pour la plupart de nos contemporains, le mystique est un personnage un peu dérangé, qui s’évade et se perd dans un au-delà de la réalité. Mais l’histoire des religions nous montre qu’au long des siècles, tout autour du monde, des sages ont eu à affronter des visions sans pour autant perdre le lien avec leur attache terrestre. Jung nous montre que ce phénomène est naturel, ce sont des images puissantes qui viennent de l’inconscient et font irruption dans la vie consciente.

Jung lui-même a vécu cette expérience, sous forme de visions et de rêves. Grâce à une  confrontation intense avec ce qui lui apparaissait, il a renforcé sa personnalité et dépassé ses conflits intérieurs. La question du mysticisme est celle de la force du moi  : est-il  assez fort, pour assimiler et intégrer l’énergie vitale qui se manifeste dans cette expérience  ? S’il l’est, il peut faire face à la vision sans être détruit, et sans sombrer dans un épisode psychotique où l’inconscient envahit la personne. 

Tout dépend du sens que l’on donne au mot mystique. S’il désigne la capacité de vivre une expérience religieuse intense et constructive, alors, on peut accepter que Jung a un côté mystique dans sa vie personnelle. Son sens de la réalité, son ouverture à autrui et l’ensemble de son œuvre montrent que la dimension intellectuelle et personnelle n’était en rien diminuée par cette expérience, qui a insufflé à son œuvre une grande vitalité. 

Vous dites «  C’est le mérite de Jung d’avoir expérimenté et retrouvé la puissance de l’âme  »  ?

On a vu que la distinction entre le langage de la pensée rationnelle et celui de l’âme était essentielle. Les Grecs avaient bien senti la nécessité de séparer le discours scientifique et le mythe. L’un parle à l’esprit rationnel, et l’autre à l’âme. Les XIXe et XXe siècles ont peu à peu marginalisé ce qui parlait à l’âme, et la foi en la science a construit une vision moderne de l’homme comme esprit et corps, où l’âme est négligée. Elle réapparaît de nos jours sous des formes non cultivées, dans de nombreuses croyances irrationnelles.

Le romantisme a été une réaction contre cette marginalisation, en restaurant les valeurs de l’âme. Jung s’est inscrit dans ce courant. La plongée dans son univers intérieur, qui lui a fait prendre conscience de son âme, l’a amené à remettre à sa juste place la démarche de pensée rationnelle.

La confrontation avec les images puissantes venues de l’inconscient lui a montré qu’elle était un principe vital essentiel pour entrer dans la totalité de la vie. Elle est le lien entre l’esprit et le corps, elle est le siège de la capacité d’aimer, elle nous met en relation avec l’indicible et les images divines.

Une phrase extraite de votre livre : « Pour Jung, l’archétype est avant tout une énergie, un dynamisme qui agit par impulsion en montant de la mer de l’inconscient. » ?

Jung a été frappé très tôt par la ressemblance entre les images des mythologies de la terre entière et celles que ses patients recevaient dans leurs visions ou leurs rêves. Nous savons que certaines images de nos rêves peuvent rester présentes longtemps et nous influencer dans la vie concrète. Pour Jung elles sont porteuses d’une énergie fondamentale venant de nos profondeurs.

Il a nommé archétypes les matrices de ces images. Ces matrices composent une sphère instinctive innée qui programme nos comportements dans les situations de la vie depuis la nuit des temps. Chaque archétype est susceptible de nous influencer, et même de nous posséder, comme un élément qui prendrait le pouvoir sur le reste de notre personne, sans que nous en soyons conscients. Les Dieux des mythologies antiques étaient la plupart du temps des personnalisations de ces puissances.

Il est très important d’apprendre à les connaitre, car ils sont à la fois dangereux et bénéfiques. Autant ils peuvent déséquilibrer lorsqu’ils prennent le pouvoir, autant notre santé psychique peut être restaurée lorsque nous sommes remis en relation avec l’énergie fondamentale qu’ils portent. Qu’on pense à la déesse Vénus et à la capacité d’aimer.

Comme ils programment des comportements qui peuvent être incompatibles, comme Mars et Vénus, notre âme est prise dans des conflits difficiles. Jung a découvert qu’un archétype supérieur pouvait assurer notre unité profonde. Il l’a nommé le Soi.

Lorsqu’on s’est longuement confronté avec nos instances intérieures, une figure souveraine apparaît. Depuis des temps très anciens, les hommes l’ont adorée sous la forme d’une figure divine unique.

 Vous précisez «  Aller vers le Soi c’est revenir à cette puissance aimante originelle qui vit en nous en permanence  »  ?

Nous avons vu que les archétypes sont porteurs d’une énergie fondamentale qui nous a construit et nous a poussé vers la vie. Jung l’appelle «  libido  », du nom latin du désir, pour désigner une réalité beaucoup plus large que le côté érotique. Elle est par exemple dans cette énergie vitale qui pousse les parents à aimer leur enfant, énergie qui va grandir en lui et lui donner estime de soi et confiance. Toute rupture avec elle provoque blessure profonde et maladie.

Le moi conscient est porté par cette énergie, mais n’a aucun contrôle sur elle. Il est face à l’immense. La figure du Soi, en rassemblant les énergies archétypales en une unité, va porter l’immensité du désir qui nous habite au départ de notre vie. Elle fonde notre être en permanence sur un amour inconditionnel.

Toute tentative de projeter cette énergie divine sur des éléments extérieurs nous coupe de la relation avec le Soi. La figure du Soi se place au-dessus de tout ce qui est du monde terrestre, et relativise tout absolu que les hommes posent sur la terre, toute domination, toute prétendue vérité, tonte doctrine politique ou religieuse.

Vous ajoutez « la rencontre avec les figures du Soi offre la possibilité d’une expérience religieuse authentique » ?

Calvin, à la suite de Saint Augustin, avait affirmé la présence en notre âme d’une image de la divinité. Jung ne fait que reprendre cette position, à la suite de Maitre Eckhart, qui distinguait bien entre la divinité inconnaissable et l’image divine qui peut se lever en nous. L’expérience religieuse est une rencontre avec cette image, et non avec le divin en lui-même. Mais l’effet est le même.

Lorsque la figure du Soi se manifeste, la personne vit une expérience ineffable, qui la bouleverse profondément. Si elle est croyante, elle a la certitude d’avoir eu un contact personnel avec la figure divine. Si elle est agnostique, elle est placée devant l’évidence et la puissance d’un Autre numineux en elle-même qui vient remettre tout en question, tout en procurant paix et certitude.

Un exemple classique en est la conversion de l’apôtre Paul, terrassé sur le chemin de Damas par une apparition du Christ. Il était occupé à persécuter les chrétiens. La figure du Soi lui est apparue justement sous la forme du Christ avec une telle puissance qu’il a inversé son attitude. Toute sa prédication et ses écrits sont issus de cette rencontre, puisqu’il n’avait jamais rencontré Jésus auparavant.

Vous consacrez un long paragraphe à l’ombre du Soi  ?

C’est une question difficile à comprendre pour un chrétien habitué à entendre parler d’un Dieu aimant et résolument bon. Jung fait remarquer que dans l’Ancien Testament, la figure divine est souvent en colère et destructrice. Le livre de Job témoigne du lien entre Dieu et  Satan, et des malheurs de Job persécuté dans sa chair et dans ses biens. Le Dieu de Jésus semble un père bon et aimant. Mais celui de l’Apocalypse est redoutable.

Il faut bien garder à l’esprit que Jung ne parle pas de la divinité en elle-même, mais de l’image que l’homme en a. Dans sa réflexion sur la Trinité, Jung montre que le Nouveau Testament est le stade du Fils, de l’incarnation et de la prise de conscience. Alors que l’Ancien Testament correspond à un stade antérieur, celui du Père, où la figure divine reste dans une certaine inconscience. Dans cette inconscience, il demeure une part d’ombre considérable, qui s’exprime dans les représentations de la colère divine.

De façon plus concrète, l’expérience montre que lorsque quelqu’un a beaucoup aimé et que cet amour est refusé, il se transforme en haine. L’énergie de la pulsion amoureuse reste, mais elle est inversée. Le problème de Job était peut-être d’avoir voulu être d’une piété parfaite, mais de n’avoir pas su répondre à l’amour divin. La colère divine évoquée par les prophètes venait de l’infidélité du peuple hébreu.

Il reste que pour Jung, le Soi est aussi l’image de la totalité de l’homme. Comme telle, celle-ci contient nécessairement sa part d’ombre. Ceci nourrit sa critique de la vision chrétienne d’un Christ immaculé, sans Antéchrist, et de l’homme d’église qui se veut parfait, en ignorant ses violences et ses tentations de tous ordres.

La nécessité d’une réhabilitation du féminin et de l’âme est-elle plus que jamais nécessaire  ?

Le jeune Jung est un bourreau de travail intellectuel. Au cours de ses études de médecine, il donne des conférences de philosophie. Toute son énergie est consacrée à l’acquisition de savoirs. Il y est poussé par son siècle, marqué par le positivisme de Comte, et une civilisation qui s’est construite sur la séparation de l’esprit et de la matière, et la négation de l’âme et des énergies féminines.

Une des étapes marquantes de son travail d’individuation sera de redécouvrir en lui, refoulées, les émotions, les intuitions, la sagesse d’une figure féminine intérieure. Il comprend que, pour trouver son équilibre et sa joie de vivre, et sans renier la rigueur intellectuelle, l’acceptation et la réhabilitation de cette figure sont nécessaires.

Bien avant lui, des théologiens (Ibn Arabi, Dante, Pascal) et des poètes ont fait cette découverte qu’ils ne pouvaient être complets sans l’intégration de cette énergie de nature féminine en eux.

Notre civilisation occidentale s’est bâtie en partie sur une lecture de Saint Augustin et des réformateurs, qui consacrait la rupture entre l’esprit et le corps, l’esprit et la matière, l’esprit et l’âme. La dévalorisation de la femme dans l’Église et dans la société contemporaine est une des conséquences de ce refus de l’âme. La restitution des valeurs féminines redonne à la femme une juste place dans la société.

Pour Jung, il s’agit de rééquilibrer le logos et l’eros, la fonction pensée avec la fonction sentiment, la fonction intuitive avec la fonction sensation, cela aussi bien chez l’homme que chez la femme. Sans cet équilibre, nous ne pouvons par vivre la totalité de notre être, et être en relation avec le Soi.

Dans cette perspective, l’homme doit intégrer son féminin intérieur, et la femme son masculin intérieur. Comprendre qu’il y a en nous une polarité psychique, pour l’homme comme pour la femme permet de mieux accepter les mouvements actuels mettant en avant les questions de genre plutôt que d’attribuer à chaque sexe des caractères définis. Et dans les couples de même sexe, la question de la gestion du masculin et du féminin chez les enfants.

Vous soulignez l’importance de l’espace intérieur  ?

Les anciens avaient le sens du sacré  : un espace séparé du profane qui rendait possible la relation avec les dieux. Sacré signifie coupé. De même que le couple humain a besoin d’un lieu et d’un temps pour retrouver son intimité, de même la relation avec le Soi nécessite un lieu et un temps pour se réaliser dans un échange d’amour et de sagesse.

Jung appelait cette relation «  la vie symbolique  », et remarquait que dans certains pays, il y avait place dans chaque maison pour un autel domestique contenant une ou plusieurs images divines.

L’âme ne peut se rencontrer qu’en s’ouvrant vers nos profondeurs, dans une pratique méditative. Sevim Riedinger constate dans son livre Le monde secret de l’enfant que le petit en souffrance guérit lorsqu’il retrouve son espace propre. Le monde moderne nous dissocie, et les archétypes nous tirent à hue et à dia. La relation avec le Soi nous réunifie dans un centre intérieur.

C’est dans cet espace intime que nous avons accès au monde du rêve et de l’imagination créatrice. Un monde intérieur qu’il faut protéger de l’envahissement par les médias et les écrans de notre société moderne.

Jung était préoccupé de la rationalisation du monde moderne, où l’individu n’est plus qu’une pièce dans un jeu de statistiques. Il ne peut être le sujet de son histoire qu’en se reliant avec ses propres images dans son espace sacré.

Vos deux derniers chapitres s’intitulent  : Au quotidien et L’ouverture sur le monde. Tout un programme  !

La relation avec le Soi ouvre sur le monde  : on ne peut aimer que si on a été aimé au départ. Le ressourcement dans l’espace intime ne replie pas la personne dans l’univers intérieur, mais la porte au-delà d’elle-même dans une relation vraie avec les autres.

La puissance de la relation avec le Soi relativise tout pouvoir humain en apprenant à distinguer l’absolu et le relatif. Elle permet des relations humaines justes, qui n’achoppent pas sur des conflits d’idées et trouvent des solutions adaptées avec le vécu de chacun.

Le Soi est une instance unificatrice, qui crée une capacité de synthèses entre les opposés à l’intérieur de la personne. Cette capacité de les dépasser peut opérer dans les conflits de la vie sociale, en rendant possible un espace de dialogue et en débloquant les oppositions naturelles au groupe. La transformation individuelle de la personne est alors créatrice d’une histoire collective.

Le Soi est une instance qui est au-delà de l’individu. Ceux qui sont reliés à leur Soi trouvent ensemble une capacité de relation qui les dépasse. C’est sans doute là le sens de l’annonce du Royaume par le Christ  : des moments de communion au-delà des différences, où les dimensions spirituelles et relationnelles de l’être humain sont réconciliées dans un engagement au service de la communauté humaine.

Jung avait pressenti dès 1957 (Présent et avenir, p. 81) que la parenté du Soi avec l’univers fonde aussi la responsabilité de l’homme vis-à-vis de son environnement. Le mouvement de l’écopsychologie trouve là son fondement, en cherchant à retrouver l’antique connexion entre le microcosme et le macrocosme. Cette connexion apparaît maintenant comme fondamentale pour notre vie et notre santé psychique.

L’ouvrage de Jean-François Alizon est riche de références. Il pose un regard neuf sur l’œuvre de Jung, tout en restant fidèle à celle-ci. Nous le remercions d’avoir pris le temps de répondre à nos questions.

La préface de ce livre a été rédigée par Chantal Delacotte.


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