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Ariane Callot

Ariaga
Ariane Callot est docteur en philosophie. Elle a soutenu en 2000 une thèse orientée sur Jung.

Sous le pseudo d’Ariaga elle est l’auteur du blog Extraits du Laboratoire d’Ariaga.

Sur le présent site elle publie des textes repris de sa thèse, des écrits sur Jung et des poésies.

Intégration de l’enseignement de l’inconscient

En écoutant l’enseignement de l’inconscient, des réticences de la Rêveuse vis à vis de la chair à son acceptation joyeuse.

Portrait du Soi

Légère amélioration de l’image masculine

Quand on parvient au rêve 117, la Rêveuse est déjà au travail avec l’analyste.  La Rêveuse fait beaucoup de pain. Cela  montre que pour faire, c’est-à-dire pour avoir une action  qui donne un résultat,   il faut collaborer avec un opposé.  Ici, l’opposé est masculin et elle réclame un jeune mitron.

Rêve no 117 : l'afficher

Il y avait déjà eu des signes encourageants quand, au rêve 109, précédemment et avec son mari, elle avait aménagé une chambre plus grande. Mais l’image masculine négative, qui est un grand obstacle à l’union charnelle, est très forte, et ne va s’améliorer que  progressivement et tardivement.

Rêve no 109 : l'afficher

Tout d’abord, la Rêveuse va se trouver impliquée en personne.  Il s’agit de scènes où elle pourrait avoir une relation intime avec un homme,  ou de scènes contenant des allusions d’ordre sexuel.

Il y a un  problème pour que l’on sorte de l’histoire du couple romanesque. Dans son inconscient, la Rêveuse a le comportement d’une vierge effarouchée qu’il faudrait rassurer. Le rêve 136 où elle se retrouve nue avec un homme, progrès apparent, est un parfait exemple.

Rêve no 136 : l'afficher

Cet homme doit être être particulièrement sale, on pourrait dire sale comme un cochon ! Elle lui fait subir, les bras en croix, un lavage puis un rinçage avec un fort jet d’eau . On voit que l’acceptation du masculin passe par un rite de purification.

Ce rêve comprend cependant des éléments positifs . Il y a une proposition de jeu, refusée mais elle existe.   Ils rentrent ensemble dans une chambre. Problème la chambre n’est meublée que d’un lit à une place.  De plus, il est bien précisé que,  pendant ce rêve, il n’y a pas de connotation érotique, d’où une conjonction masculin féminin tout à fait insuffisante sur le plan charnel.

Un nouveau palier sera franchi au rêve suivant (137). Le phallus ne fait plus peur, mais ce phallus est anonyme et il n’y a pas de plaisir, seulement une cessation de la souffrance. Cette passivité entraîne rapidement une forte réaction du Soi . La rêveuse est réveillée par une voix qui crie qu’il  faut dire fort (cf. rêve 138). Cela signifie qu’il faut avec force dire oui à la conjonction entre le masculin et le féminin, oui à l’acte d’amour.

Les explications de l’inconscient

Le rêve 139, rappelle un rêve (cf. le 16 partie 2) de la série du Rêveur proposée par Jung. Dans ce rêve il s’agissait de reconstruire le gibbon. Ici, la Rêveuse observe une jeune fille qui s’emploie à dresser un singe.  Le gibbon est  déjà reconstruit mais il faut aussi l’intégrer au niveau de l’expression consciente. Le singe dressé doit savoir exprimer à l’extérieur, dans le monde quotidien du Moi conscient, ce qui est en train de naître à l’intérieur. Pendant quelque temps il vaut mieux s’exercer sans public et ensuite on va pouvoir dire fort.

Rêve no 139 : l'afficher

Il semblerait que l’inconscient, à des moments cruciaux des séries de rêves, propose quelques explications au sujet du récit.  Il donnerait aussi des indication sur ses projets pour la suite. Nous avons un exemple de cette possible démarche  durant le rêve 143, qui est à lui tout seul un synopsis.

Dans ce grand rêve 143, au sens donné par Jung à grand Rêve,  on voit qu’il est possible de tirer de la mer, symbolisant l’inconscient, tout ce qui est nécessaire à la conjonction entre le masculin et le féminin. Témoin ce travail commun entre les groupes d’hommes et de femmes, dont le résultat est ce beau tas d’une matière, d’une chair vivante, qui sera une nourriture.

Rêve no 143 : l'afficher

L’inconscient propose aussi des espèces de récapitulatifs sous forme de rappels de rêves, dont certains sont très anciens. (cf.  par exemple rêves 2,3,4)

Reviennent sous une autre forme  le petit garçon qui apportait des cadeaux, la femme agréable, l’homme en habit de moine, les chambres et les hôtels, l’eau et les ablutions, et, surtout, la mère, omniprésente.  La conjonction est représentée avec le couple d’amis.

Une autre fois,  la Rêveuse va réussir à faire ses bagages, contrairement à ce qui se passait au début.  Une grand-mère idéale va manifester la possibilité de la réconciliation avec la racine maternelle de l’incarnation.

 Tout est nécessaire à la totalité et le monde de la mère ne peut disparaître . Il doit simplement se manifester d’une manière harmonieuse.

Le dénouement

Une solution   des problèmes avec le méchant animus maternel se produit au  rêve 145.  La Rêveuse y expédie joyeusement en enfer le personnage de la mère exigeante et récriminatrice !

Rêve no 145 : l'afficher

Dans le même rêve, les éléments de l’union sont   présents. La Rêveuse, en personne,  se trouve dans un grand lit avec un homme.  Il n’y a plus de phallus anonyme et elle se sent bien, dans une sorte de béatitude.

Les progrès sont évidents mais il demeure encore des obstacles. Par exemple, l’homme reste un inconnu et le fait qu’elle le décrive extrêmement moelleux, un peu comme un édredon ne fournit pas un contexte très sexuel. La consommation”de l’union est improbable  et c’est seulement au rêve 151, déjà mentionné,  que se produit, sur ce plan de l’échange charnel, le véritable dénouement.

Rêve no 151 : l'afficher

Il ne s’agit plus ici, pour la Rêveuse, d’un Eros  mythologique, d’un ami intérieur, ou d’un homme inconnu, mais du compagnon de sa vie réelle.  L’incarnation est enfin acceptée. Ce fut probablement un apport positif pour la vie consciente de la Rêveuse.

L’intégration de l’enseignement de l’inconscient dut l’aider à comprendre qu’il n’y a rien à expier, que la honte n’existe pas.  Loin d’être humiliante, enseigne le rêve, la relation avec un homme choisi peut être source de jouissance et d’amusement.

Le avec joie du rêve 151 est  une belle incitation  au lâcher prise.  Cette réplique de la Rêveuse à la proposition faite par son mari de s’amuser nous semble être la formule la plus libératrice de cette histoire onirique. Plus rien n’est tragique.  Le sac vert, couleur de la Nature, qui contenait toutes les cogitations malsaines de l’intellect, les tristesses et les rancœurs, est devenu l’objet d’un jeu érotique.

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Ariane Callot

Ariane Callot est docteur en philosophie. Elle a soutenu en 2000 une thèse orientée sur Jung. Sous le pseudo d’Ariaga elle est l’auteur du blog Extraits du Laboratoire d’Ariaga.

Ariane Callot

Cheminant dans les pas de Jung, j’ai tenté de donner à penser que l’on peut, par l’intermédiaire des série de rêves, observer les re-présentations structurelles et symboliques d’un enseignement de l’inconscient …
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